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Communiqué03/07/2024 à 09:51

Pour des écosystèmes en bonne santé – L’approche multidimensionnelle de la CGPM pour atténuer les interactions entre les activités de pêche et les espèces vulnérables

Pour des écosystèmes en bonne santé – L’approche multidimensionnelle de la CGPM pour atténuer les interactions entre les activités de pêche et les espèces vulnérables

Bien qu’elle soit vulnérable face au changement climatique et à d’autres phénomènes, la région de la Méditerranée et de la mer Noire reste l’un des points névralgiques de la biodiversité de la planète, en raison de la grande richesse des espèces qu’elle abrite, de l’endémisme qui la caractérise et de la présence d’espèces rares et vulnérables, parmi lesquelles des mammifères marins, des tortues marines, des oiseaux marins et plusieurs espèces de requins et de raies.

Les espèces vulnérables de ces groupes ont un rôle écologique important dans les écosystèmes aquatiques. L’évaluation de leur répartition, de leur abondance et de leur état écologique est cruciale pour la conservation de la biodiversité, car elle permet de réagir face aux menaces anthropiques directes ou indirectes que représentent, par exemple, la pression de pêche, la pollution, la dégradation de l’habitat, le changement climatique et l’introduction d’espèces non indigènes.

Les interactions entre les pêches et les espèces vulnérables – et plus précisément les captures accidentelles et la déprédation – ont des effets préjudiciables tant pour les animaux que pour les pêcheurs. D’un côté, des espèces vulnérables se retrouvent souvent prises aux hameçons ou dans les filets des engins de pêche et finissent par être pêchées accidentellement, subissant des blessures et pouvant même succomber à leur capture. D’un autre côté, les pêcheurs peuvent accuser des pertes économiques considérables, car certaines de ces espèces, comme les dauphins, les phoques moines et les requins, peuvent prélever les poissons pris dans leurs engins de pêche et abîmer le matériel.

Depuis quelques années, on s’intéresse davantage à ces interactions, mais la véritable ampleur du phénomène reste largement méconnue. Pour mieux comprendre la situation et œuvrer à l’élaboration de solutions de réduction du phénomène, la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a noué des partenariats avec plusieurs organisations et a lancé récemment le Plan d’action régional visant à surveiller et atténuer les interactions entre les pêches et les espèces vulnérables en Méditerranée et en mer Noire.

Ce plan décennal, qui s’inscrit directement dans la Stratégie 2030 de la CGPM, vise à réduire les captures accidentelles d’espèces vulnérables et à diminuer autant que possible la déprédation par les dauphins.

«Pour que les pêches soient productives, il faut que les mers soient en bonne santé, et l’un des principaux volets de l’activité de la CGPM est de s’assurer que les pêches n’ont pas d’effet préjudiciable majeur sur l’environnement marin», indique Paolo Carpentieri, Fonctionnaire chargé du suivi des ressources halieutiques. «En limitant autant que possible les contacts entre les espèces vulnérables et les pêches, nous pouvons réduire au maximum les incidences de cette activité sur la vie marine et faire en sorte que les mers restent en meilleure santé, tout en protégeant les moyens de subsistance des pêcheurs qui sont fragilisés par ces interactions.»

Pour faciliter la définition de priorités et la mise en œuvre efficace de mesures de gestion, la CGPM aide les pays membres à recueillir et à évaluer les informations qui font défaut au moyen d’une approche rigoureuse et normalisée. Elle a établi des protocoles à suivre à cette fin, qui sont présentés dans ses guides sur le suivi des captures accidentelles d’espèces vulnérables en Méditerranée et en mer Noire et sur la déprédation par les dauphins dans les pêcheries de la Méditerranée et de la mer Noire.

Recherche ciblée sur les espèces vulnérables

Conformément aux principales mesures énoncées dans le Plan d’action régional, la CGPM a lancé, en collaboration avec divers partenaires, cinq projets pilotes dans l’ensemble des sous-régions de la Méditerranée afin de renforcer les programmes de surveillance des captures accessoires et de déterminer et de mettre à l’essai des mesures d’atténuation visant à réduire ces interactions.

En Espagne, au large des Baléares, BirdLife International s’emploie à atténuer les incidences de la pêche à la palangre de fond sur les oiseaux marins, les plus vulnérables étant les puffins, dont le puffin des Baléares qui est gravement menacé d’extinction.

Au Maroc, en partenariat avec l’Institut national de recherche halieutique, les parties à l’Accord sur la conservation des cétacés de la mer Noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente (ACCOBAMS) axent leurs efforts sur la réduction du nombre de captures accidentelles de requins et de raies dans les chaluts ainsi que sur la recherche de moyens permettant de limiter la déprédation par les dauphins du poisson capturé dans les sennes coulissantes.

Par ailleurs, les parties à l’ACCOBAMS mènent, en collaboration avec Marecamp, des activités visant à mettre un terme aux déprédations causées par les dauphins dans les pêcheries artisanales de l’est de la Sicile. Elles s’emploient également, avec l’Université de Cukurova en Türkiye, à réduire les captures accidentelles au chalut de requins, de raies, de tortues marines et d’autres espèces vulnérables en mer du Levant septentrionale; ce projet comprend une évaluation du taux de survie des requins et des raies après leur rejet
Dans le cadre d’un cinquième projet, WWF-Adria et l’Institut croate d’océanographie et de pêche collaborent pour réduire les captures de requins et de raies dans les filets maillants et les filets combinés dans le nord de la mer Adriatique.
«La collaboration est essentielle pour réduire les captures accessoires d’espèces vulnérables. Les équipes du projet pilote sur la réduction des captures accessoires de requins et de raies utiliseront également des balises traditionnelles et travailleront avec d’autres chercheurs qui placent des balises sur des spécimens dans le nord de l’Adriatique, afin de recueillir des données sur les animaux qui se déplacent entre l’est et l’ouest», explique Simone Niedermueller, responsable régionale des projets de l’Initiative marine méditerranéenne du WWF.

Les projets pilotes devraient s’achever en 2025, date à laquelle le plan d’action sera élargi pour intégrer les mesures ayant fonctionné dans les futurs plans de gestion de la CGPM, synthétiser les connaissances et renforcer les campagnes de sensibilisation et les programmes de formation. 

Réduction des captures accessoires de cétacés en mer Noire

En mer Noire, parallèlement à ces projets pilotes, le projet connexe CetaByM, qui fait l’objet d’un partenariat avec les parties à l’ACCOBAMS, vise à évaluer et à réduire les captures accessoires de cétacés dans les filets maillants de la pêche au turbot.

Le turbot compte parmi les espèces de grande valeur en mer Noire. Or, les filets maillants, qui sont les principaux engins utilisés pour sa capture, constituent un danger pour le marsouin commun, l’une des trois espèces de dauphins de la région. Comme ce cétacé est incapable de repérer de loin les filets, il finit souvent par s’y enchevêtrer.

«Un grand nombre de communautés de petits pêcheurs de la mer Noire tirent de la pêche au turbot des revenus qui leur sont indispensables», indique Hüseyin Özbilgin, coordonnateur du programme BlackSea4Fish. «Le taux de mortalité du marsouin commun étant élevé, nous testons différentes mesures pour réduire les captures accidentelles, tout en veillant à ce que la pêche au turbot puisse se poursuivre de manière viable à long terme.»

Couverture de la publication de la CGPM faisant la promotion de la pêche au turbot sans capture accessoire de cétacés en mer Noire.

Les activités en Méditerranée et en mer Noire sont menées grâce au soutien des pays et de plusieurs donateurs, tels que l’Union européenne – principale contributrice –, le Fonds pour l’environnement mondial et l’Espagne, qui a prêté appui par l’intermédiaire d’une contribution volontaire.



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