Tahar Hmila n’est plus
Le politicien et ancien député à l’ANC Tahar Hmila est décédé dans la matinée de ce vendredi 22 septembre 2017, à l’hôpital universitaire de Sahloul à Sousse.
Le défunt, qui était âgé de 79 ans, était hospitalisé depuis des semaines.
Né le 25 juillet 1938 à Sousse, il a entamé sa scolarité à l'école franco-arabe de M'saken, puis il a poursuivis ses études au lycée de garçons à Sousse.
Il a intégré l'École normale des instituteurs et se spécialise en sciences de l'éducation et psychopédagogie.
Il est devenu par la suite instituteur dans des écoles primaires puis secondaires, avant de devenir surveillant général vers 1970.
Il s'est investit dans la lutte pour l'indépendance au côté des destouriens qu'il finit par quitter en 1958, lorsqu'il a senti le régime dévier vers la dictature.
En 1960, il s’est rapproché du mouvement Ettajdid, tout en continuant d'être actif dans le milieu syndical. Puis, en 1976, il a rejoint le Mouvement des démocrates socialistes fondé par Ahmed Mestiri, dont il est tête de liste à Sousse lors des élections législatives de 1981.
Il a décidé d'adhérer au Congrès pour la République (CPR) de Moncef Marzouki lors de sa création, en 2001.
Lors de la révolution de 2011, il a participé aux manifestations qui ont lieu à Sousse.
Élu le 23 octobre comme représentant de la circonscription de Sousse à l'assemblée constituante, il a été nommé le 22 novembre, date de la première séance de l'assemblée, comme président du groupe parlementaire du CPR ; il a présidé cette séance inaugurale en tant que doyen d'âge.
Après la démission du président du CPR, Moncef Marzouki, qui accède à la présidence de la République, les médias annoncent qu'Abderraouf Ayadi le remplace le 13 décembre.
Cependant, le 15 décembre, il est annoncé que Hmila devient secrétaire général par intérim.
Finalement, le 21 décembre, le parti a confirmé la nomination d'Ayadi en tant que secrétaire général par intérim.
Le 23 décembre, Hmila a été destitué de ses fonctions de président du groupe parlementaire à la suite de ses propos visant des membres du CPR dont Naziha Réjiba, accusés de vouloir détruire la coalition tripartite formée avec Ennahdha et Ettakatol.
Le bureau politique du CPR a annoncé dans un communiqué signé par Ayadi que Hmila va être poursuivi pour ses déclarations, conformément aux dispositions statutaires du parti.
